Dans cet affrontement entre pays ayant déjà remporté la CAN, la Côte d’Ivoire (vainqueur en 1992 et 2015) semble plus solide collectivement que le recordman d’Afrique, l’Égypte aux sept couronnes (1957, 1959, 1986, 1998, 2006, 2008 et 2010). Le tirage au sort n'a pas épargnés les Éléphants, puisqu’ils retrouvent leur bête noire dès les huitièmes de finale. L’affiche est le remake de la finale de l’édition 2006, remportée par les Pharaons (0-0, tab 4-2), au Caire. Vainqueurs de leur poule avec sept points grâce à leur brillante victoire (3-1) contre les Fennecs d’Algérie, les hommes de Patrice Beaumelle ont été impressionnants dans cette première phase, et ils ont fêté l’élimination du tenant du titre dans les vestiaires. Un soulagement pour le sélectionneur français, conscient que tout n'a pas été simple mais qui met en avant la montée en puissance de son équipe. "Sur le premier match (1-0 contre la Guinée Équatoriale) on a eu une victoire sans y mettre les ingrédients. Sur le deuxième match (2-2 face à la Sierra Leone) on a fait match nul en y mettant des ingrédients bien meilleurs. Et puis ce soir on y a mis beaucoup de cœur, de courage et enfin de l'efficacité."
Le plus dur commence maintenant pour les ivoiriens : c’est l’Egypte qui se dresse devant eux. Il faudra impérativement avoir digéré l'euphorie ambiante pour être prêt face à Mohamed Salah et à ses coéquipiers. Après un revers contre le Nigeria (1-0) pour son entrée en lice puis une courte victoire contre la Guinée-Bissau (1-0), l'Égypte a validé son ticket pour les huitièmes de finale de la CAN en venant à bout du Soudan (1-0). Un nul suffisait, mais les Egyptiens ont tenu à finir sur une bonne note après des débuts manqués dans cette CAN. Ils ont fait le travail face à des Soudanais accrocheurs, auteurs de nombreuses fautes. Les Pharaons n'ont pas forcé leur talent et se sont contentés du but de la tête du défenseur Abdelmonem pour sécuriser la deuxième place de leur groupe. En conférence de presse, Carlos Queiroz, le sélectionneur portugais de la sélection égyptienne, a gentiment tancé les médias présents, leur conseillant d'embaucher des experts pour lire le jeu de sa formation : « Le football est un jeu d'opinions, d'erreurs. Nous ne jouons pas avec trois joueurs au milieu de terrain, mais cinq, six, sept ou huit quand c'est nécessaire ».
Égypte
3.05
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