La Guinée-Équatoriale dispute sa troisième Coupe d’Afrique des Nations. Qualifié en qualité d’hôte pour ses premières participations, le Nzalang Nacional (éclair national) s’est, pour la première fois, extirpé de son groupe de qualifications. Après un début difficile et des défaites inaugurales en Tanzanie et face à la Tunisie, le remplacement du sélectionneur français Sébastien Migné par le local Juan Micha a remis la Guinée-Équatoriale sur de bons rails. Double vainqueur de la Libye, les coéquipiers de José Machín ont remporté le match décisif face à la Tanzanie, grâce à un but du capitaine Emilio Nsue. A nouveau placé dans le même groupe que la Tunisie pour les qualifications au Mondial 2022, les équato-guinéens ne finiront qu’à deux points de la première place. Parmi les joueurs appelés par Juan Micha une majorité évolue au sein des différents championnats d’Espagne. Au pays, les infrastructures sportives sont dérisoires. Le championnat local reste également l’un des plus faibles d’Afrique, alors que le pays compte pourtant le PIB par habitant le plus haut du continent. Ainsi, la majorité des joueurs internationaux est issue de la diaspora et évolue sur le continent européen. Seul un joueur figure en championnat de France : Santiago Bocari, qui joue actuellement avec la réserve du FC Nantes en National 2. Le technicien équato-guinéen privilégie un 4-3-3 avec dans les buts Jesús Owono, gardien d’Alavès. En défense, on retrouve une ligne de quatre constituée de Ndong (IK Start), Anieboh (Cacereño), Coco (Las Palmas), Akapo (Cádiz). Le milieu de terrain est composé du triptyque Bikoro (Hércules), Ganet (Murcia) et Machín (Monza). Sur le plan offensif, Iban Edú (Fuenlabrada), buteur lors de la CAN 2015, occupera l’axe de l’attaque. Il sera épaulé par Miranda et le capitaine Nsue sur les côtés. Les hommes de Juan Micha ont à l’esprit l’exploit réussi en 2015 lorsqu’ils ont atteint les demi-finales à domicile et celui de 2012 quand ils ont été sortis en quarts de finale.
Pour leur retour après deux éditions d’absence, les équato-guinéens doivent impérativement commencer par un résultat positif face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire avant d’affronter l’ogre du groupe : le tenant du titre algérien. Leurs adversaires ivoiriens comptent deux sacres continentaux, enlevés en 1992 et en 2015. Du haut de ses 25 phases finales de CAN, la Côte d’Ivoire est une place forte du football africain avec des joueurs comme Sébastien Haller ou Franck Kessié. Les Ivoiriens peuvent vraiment rêver d’un titre mais, pour cela, il faudra déjà sortir de ce groupe relevé. Les éléphants se sont aisément qualifiés pour cette CAN en finissant premiers d’un groupe qui comportait le Niger, l’Ethiopie et Madagascar (bilan de 4 victoires, un match nul et une défaite). Le technicien français Patrice Beaumelle a sélectionné deux joueurs de Ligue 1 pour épauler Zaha, Cornet et consorts. Il s’agit du défenseur du Stade Reims, Ghislain Konan, ainsi que d’Habib Maïga, milieu de terrain défensif du FC Metz. D’anciens joueurs du championnat français ont aussi été convoqués comme Aurier, Gradel ou encore Pépé. Le rassemblement des joueurs a été long et pénible à vivre pour les éléphants. Placé en isolement depuis son départ d’Angleterre, Wilfried Zaha a patienté plusieurs jours avant de rejoindre la sélection ivoirienne. Sébastien Haller était bloqué à Djeddah en Arabie Saoudite à cause du Covid-19, et il n’était donc pas de la délégation qui a rallié Douala. Tout est rentré dans l’ordre maintenant pour le coach français, qui ne pourra cependant pas compter sur son défenseur expérimenté Willy Boly en raison d’une blessure à la cheville.
Cote d'Ivoire
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